Une banque centrale lance un pilote de CBDC de gros permettant des transferts interbancaires en temps réel, rejoignant 44 pays testant actuellement des monnaies numériques. L'essai de 6 mois implique six grandes banques et pourrait s'étendre aux règlements transfrontaliers.

Étape majeure dans l'évolution de la monnaie numérique
La banque centrale a annoncé aujourd'hui un programme pilote novateur pour un réseau de CBDC (monnaie numérique de banque centrale) de gros. Cette initiative marque une avancée significative dans la modernisation des systèmes de règlement interbancaire, les tests étant axés sur la facilitation des transferts sécurisés et instantanés entre institutions financières.
Fonctionnement du pilote CBDC
Contrairement aux CBDC de détail conçues pour le public, cette version de gros est réservée aux banques. Le pilote utilise la technologie de registre distribué pour permettre des règlements en temps réel, réduisant les délais de transaction de jours à quelques secondes. Six grandes banques participent à la phase initiale, simulant des transferts de haute valeur pendant une période d'essai de 6 mois.
La course mondiale aux CBDC s'accélère
Ce développement intervient dans un contexte de boom mondial de l'exploration des CBDC. Selon le suivi 2025 de l'Atlantic Council, 134 pays représentant 98 % du PIB mondial développent désormais des monnaies numériques. Parmi les récentes étapes importantes :
- Le yuan numérique chinois a traité 986 milliards de dollars de transactions
- La CBDC active de l'Union monétaire des Caraïbes orientales
- Le projet mBridge connectant les banques en Asie et au Moyen-Orient
Sécurité et feuille de route
La banque centrale a souligné des mesures de cybersécurité robustes, notamment un chiffrement résistant aux quanta et une authentification multi-couches. En cas de succès, la phase 2 explorera les règlements transfrontaliers via des partenariats avec le projet Agorá de la Banque des Règlements Internationaux. "Il ne s'agit pas de remplacer l'argent liquide", a déclaré le chef de projet, "mais de créer une infrastructure financière plus résiliente pour l'ère numérique."