De nouveaux combats frontaliers entre l'Afghanistan et le Pakistan ont tué au moins 12 civils et blessé plus de 100 personnes. Les fermetures de frontières perturbent le commerce vital, tandis que les rapports de l'ONU confirment le soutien des talibans aux militants pakistanais.

Conflit frontalier s'intensifie avec des victimes civiles
De nouvelles violences ont éclaté le long de la frontière troublée entre l'Afghanistan et le Pakistan, les responsables talibans signalant au moins 12 morts civiles et plus de 100 blessés après ce qu'ils décrivent comme des attaques militaires pakistanaises. Cette escalade représente la confrontation frontalière la plus grave depuis que les talibans ont pris le pouvoir en Afghanistan en 2021.
Selon le porte-parole taliban Zabihullah Mujahid, 'le Pakistan a de nouveau attaqué notre territoire, ce qui a conduit au martyre de civils innocents. Nous avons répondu de manière appropriée et pris plusieurs postes militaires pakistanais'. Ces affirmations, publiées sur la plateforme de médias sociaux X, n'ont pas pu être vérifiées indépendamment en raison de l'accès limité à la zone de conflit.
Revendications et contre-revendications militaires
L'armée pakistanaise a présenté une version différente, affirmant que six de ses soldats ont été tués lors d'attaques talibanes. Les responsables de la sécurité pakistanais accusent les talibans d'avoir initié les hostilités et affirment que quatre civils pakistanais ont d'abord été blessés par des tirs transfrontaliers.
L'escalade actuelle fait suite à des combats similaires qui ont éclaté dimanche dernier à plusieurs points de la frontière de 2 600 kilomètres. Selon les analystes régionaux, il s'agit des combats les plus intenses depuis la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan. Documentation Wikipedia confirme qu'il s'agit d'un conflit continu qui a commencé le 9 octobre 2025.
Fermetures frontalières perturbent le commerce vital
En réponse à la violence croissante, le Pakistan a fermé lundi plusieurs points de passage frontaliers avec l'Afghanistan, l'Afghanistan répondant à la mesure. Les fermetures ont effectivement paralysé le commerce transfrontalier, laissant des centaines de camions bloqués aux principaux points de transit comme Torkham et Spin Boldak.
'Cette fermeture de la frontière viole les normes commerciales internationales et nuit aux populations ordinaires des deux côtés', a déclaré un représentant de la Chambre de commerce et d'investissement d'Afghanistan. Le Pakistan sert de fournisseur crucial de nourriture et de biens essentiels à l'Afghanistan, ce qui rend la perturbation commerciale particulièrement préoccupante pour les citoyens afghans déjà confrontés à des difficultés économiques.
Causes et implications régionales
Les tensions découlent d'accusations de longue date du Pakistan selon lesquelles l'Afghanistan offre un sanctuaire au Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), un groupe armé responsable d'attaques au Pakistan. Rapports du Conseil de sécurité de l'ONU ont confirmé ces allégations, notant que les talibans afghans fournissent un soutien financier et une assistance opérationnelle au TTP.
L'analyste régional de sécurité Dr Ahmed Khan a noté : 'Cette escalade reflète l'échec des canaux diplomatiques et la frustration croissante des deux côtés. La situation menace la stabilité régionale et pourrait impliquer les pays voisins si elle n'est pas contenue'.
Le conflit survient à un moment sensible, coïncidant avec la visite historique du ministre taliban des Affaires étrangères Amir Khan Muttaqi en Inde, le rival régional du Pakistan. Ce développement diplomatique a suscité des inquiétudes à Islamabad concernant les menaces de sécurité sur plusieurs fronts.
Préoccupations humanitaires croissantes
Au-delà de la confrontation militaire immédiate, les organisations humanitaires expriment une inquiétude croissante concernant l'impact sur les populations civiles. Les fermetures frontalières perturbent non seulement le commerce, mais aussi l'accès humanitaire et les liens familiaux à travers la ligne Durand contestée.
Des appels internationaux à la désescalade sont venus de plusieurs côtés, notamment la Chine, la Russie, l'Arabie saoudite et le Qatar. Les États-Unis ont offert une médiation, bien que les deux parties restent profondément méfiantes à l'égard de l'intervention extérieure.
Alors que la situation reste fluide, avec des rapports continus d'attaques de drones et de combats militaires, la communauté internationale surveille attentivement les signes d'une escalade supplémentaire ou de progrès diplomatiques significatifs vers un cessez-le-feu durable.