Service postal néerlandais en crise financière
PostNL, le principal fournisseur de services postaux des Pays-Bas, cherche à éliminer son obligation légale de livrer le courrier suite à une décision judiciaire refusant à l'entreprise des subventions gouvernementales. Le College van Beroep voor het bedrijfsleven (CBb) a statué que le gouvernement ne doit pas payer à PostNL une avance de subvention de 30 millions d'euros, incitant l'entreprise à reconsidérer son mandat de service universel.
Pressions financières croissantes
PostNL subit des pertes financières importantes dans ses opérations de livraison de courrier. Depuis 2009, le volume de courrier a diminué de 70%, tandis que les coûts opérationnels continuent d'augmenter. L'entreprise soutient que la livraison traditionnelle du courrier n'est plus financièrement viable, mais elle reste légalement tenue de maintenir les niveaux de service.
Décision judiciaire et réponse gouvernementale
Le tribunal a reconnu les préoccupations de PostNL mais a déclaré que la situation financière n'était pas "si critique" pour justifier une intervention gouvernementale immédiate. Le juge a suggéré des mesures alternatives, notamment la réduction des normes de service. Le ministre démissionnaire Karremans des Affaires économiques a refusé de supprimer l'obligation légale, soulignant l'importance des services postaux pour les communications essentielles comme les faire-part de décès.
Exigences de service et modifications proposées
PostNL est actuellement tenu de collecter le courrier de plus de 10 000 boîtes aux lettres cinq jours par semaine et d'en livrer 95% dans un délai d'un jour ouvrable. L'entreprise a demandé un total de 68 millions d'euros de soutien gouvernemental. Le ministre Karremans a déjà annoncé qu'à partir du 1er juillet 2026, les délais de livraison passeront de 24 à 48 heures, bien que PostNL maintienne que cela ne résoudra pas ses défis financiers.
La situation met en lumière le défi plus large auquel sont confrontés les services postaux dans le monde entier alors que la communication numérique réduit le volume de courrier traditionnel tandis que les obligations réglementaires persistent.