Négociations bipartites en phase finale pour relever le plafond de la dette américaine et éviter une fermeture du gouvernement. Le Trésor avertit d'une échéance de défaut mi-juillet. Les marchés manifestent une volatilité croissante alors que les républicains exigent des coupes budgétaires et les démocrates une augmentation sans conditions.

Dernière ligne droite pour les négociations
Les négociations bipartites sont entrées dans une phase décisive alors que le Congrès tente d'éviter un défaut de paiement. La secrétaire au Trésor Janet Yellen a averti que les États-Unis pourraient manquer à leurs obligations dès la mi-juillet sans action législative, ce qui pourrait déclencher une tourmente financière mondiale.
Enjeux de la crise
Le plafond actuel de 31,4 billions de dollars a été rétabli le 1er janvier 2025 après l'expiration de la suspension précédente. Depuis, le Trésor utilise des mesures comptables extraordinaires, mais ces solutions temporaires arrivent à épuisement. Un échec de relèvement entraînerait :
- Des retards de paiement aux fonctionnaires
- Le report des versements de sécurité sociale
- Un risque de défaut sur la dette américaine
Dynamique des négociations
Les républicains exigent des réductions de dépenses en échange de leur soutien. Le président de la Chambre Mike Johnson propose un gel des dépenses discrétionnaires. Les démocrates, menés par le chef de la majorité sénatoriale Chuck Schumer, veulent une augmentation "propre" sans conditions politiques.
Le président Biden a personnellement supervisé plusieurs réunions cette semaine : "Nous ne pouvons pas jouer à la roulette russe avec la crédibilité des États-Unis."
Nervosité des marchés
Les marchés financiers montrent une volatilité croissante. Le coût de l'assurance contre le défaut américain a doublé depuis janvier. Les agences de notation ont placé la dette américaine sous surveillance négative.
Le président de la Fed Jerome Powell a mis en garde : "Un défaut américain créerait une perturbation économique sans précédent." Historiquement, la crise de 2011 a coûté 1,3 milliard de dollars en coûts d'emprunt supplémentaires.
Solution envisagée
Les négociateurs étudient une solution en deux temps :
- Suspension à court terme jusqu'en septembre 2025
- Commission fiscale bipartisane pour traiter la dette à long terme
Les deux chambres visent un vote avant les vacances de juillet. Selon les projections, l'inaction pourrait réduire le PIB de 4 à 6% et supprimer 3 millions d'emplois.