Népal: 51 morts dans les violentes manifestations contre la corruption

Népal: 51 morts dans les manifestations contre la corruption et l'interdiction des médias sociaux. Premier ministre démissionné et en fuite, armée contrôle les rues.

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La crise politique s'aggrave au Népal après des manifestations meurtrières

Le bilan des violentes manifestations au Népal s'élève à 51 morts, dont au moins 21 manifestants, alors que le pays d'Asie du Sud traverse sa pire crise politique depuis des années. Les manifestations menées par la Génération Z, qui ont éclaté plus tôt cette semaine, sont passées de l'indignation face aux restrictions des médias sociaux à un mouvement plus large contre la corruption systémique.

Affrontements violents à Katmandou

Dans la capitale Katmandou, des affrontements violents entre manifestants et police anti-émeute ont fait plusieurs morts. Des manifestants du mouvement de protestation Gen-Z ont été tués lorsque la police a ouvert le feu sur les foules. Les manifestations ont commencé comme une réponse à l'interdiction des plateformes de médias sociaux, mais ont rapidement évolué vers des demandes de réformes politiques.

'Le mouvement de protestation Gen-Z veut l'ancienne juge en chef Sushila Karki comme premier ministre intérimaire. Elle s'oppose fermement à la corruption, mais elle n'a pas encore été officiellement nommée,' a expliqué la correspondante pour l'Asie du Sud Devi Boerema.

Bâtiments gouvernementaux pris pour cible

Les manifestants ont incendié plusieurs bâtiments gouvernementaux, dont le parlement à Katmandou et la résidence du Premier ministre. Dans l'ouest du Népal, des centaines de détenus se sont échappés de prison pendant le chaos. Les manifestations meurtrières ont conduit à la démission du Premier ministre K.P. Sharma Oli mardi, qui a ensuite fui le pays. Son lieu de résidence actuel reste inconnu.

Interdiction des médias sociaux levée mais troubles persistants

L'interdiction controversée des médias sociaux qui a initialement déclenché les manifestations a été levée, mais les troubles persistent. Le mouvement a élargi ses revendications au-delà de la liberté numérique pour inclure des réformes politiques complètes et la responsabilisation face à la corruption. Selon Wikipedia, les manifestations ont été alimentées par la colère du public face à l'étalage de richesse des familles des élites politiques alors que les Népalais moyens ne gagnent que 1 400 dollars par an.

L'armée a pris le contrôle des opérations de sécurité dans les grandes villes, tandis que les manifestants craignent que les changements constitutionnels qu'ils obtiennent puissent être annulés plus tard par la Cour suprême.

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