Karol Nawrocki a été investi président de la Pologne, promettant de bloquer les hausses d'âge de retraite, de combattre l'immigration illégale et d'empêcher l'adoption de l'euro. Sa victoire crée des défis de gouvernance pour le PM Tusk en raison des pouvoirs de veto présidentiels et des positions divergentes sur l'Ukraine et les relations avec l'UE.

Investiture du nouveau président polonais
Karol Nawrocki a été investi président de la Pologne lors d'une cérémonie au bâtiment du parlement du Sejm à Varsovie. Le nationaliste conservateur a prêté serment présidentiel avant de prononcer un discours qualifiant les résultats électoraux de "signal clair que les Polonais veulent que les politiciens tiennent leurs promesses de campagne".
Positions politiques présentées
Le président Nawrocki a réitéré des engagements clés de campagne incluant l'opposition au relèvement de l'âge de la retraite, la lutte contre l'immigration illégale et le blocage de l'adoption de l'euro par la Pologne. Son discours contenait des critiques importantes envers l'Union européenne, conformément à sa plateforme nationaliste.
Contexte politique
Bien qu'officiellement indépendant, Nawrocki entretient des liens étroits avec le parti d'opposition Droit et Justice (PiS) qui a gouverné la Pologne jusqu'en 2023. Son prédécesseur Andrzej Duda, également issu du camp PiS, bloquait fréquemment les initiatives gouvernementales en utilisant son droit de veto présidentiel.
Événements protocolaires
La journée d'investiture comprenait des dépôts de gerbes, des offices religieux, des visites de monuments et la prise de possession symbolique du palais présidentiel. Nawrocki a également formellement pris le commandement des forces armées polonaises lors de cérémonies militaires traditionnelles.
Conséquences électorales
Nawrocki a battu de justesse le candidat pro-européen Rafał Trzaskowski lors du second tour des élections de juin. Sa victoire représente un revers important pour le gouvernement du Premier ministre Donald Tusk, Nawrocki ayant promis une approche plus dure contre l'administration que son prédécesseur.
Défis de gouvernance à venir
La présidence polonaise dispose d'un droit de veto législatif que Nawrocki devrait utiliser pour entraver les projets gouvernementaux. Il s'oppose à l'adhésion ukrainienne à l'OTAN et à l'UE - des positions contradictoires avec celles de Duda et Tusk. Les analystes politiques prévoient des conflits persistants sur les réformes de l'État de droit, Nawrocki devant bloquer les tentatives d'inverser les changements judiciaires mis en œuvre sous le gouvernement PiS.