École effondrée en Indonésie: 50 morts, sécurité construction défaillante

Le bilan s'élève à 50 morts suite à l'effondrement d'une école en Indonésie causé par des rénovations non autorisées sans permis, révélant des défaillances systémiques de sécurité des bâtiments dans des milliers d'écoles islamiques.

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Effondrement meurtrier d'une école en Indonésie fait 50 victimes

Le bilan de l'effondrement catastrophique d'un internat islamique dans l'est de Java, en Indonésie, s'élève désormais à au moins 50 morts, tandis que les secouristes continuent de rechercher 13 personnes disparues. La tragédie s'est produite à l'école islamique Al Khoziny à Sidoarjo le 29 septembre 2025, lorsque la salle de prière du bâtiment s'est effondrée pendant la prière de l'après-midi alors que des centaines d'étudiants étaient présents.

Opérations de sauvetage et de récupération

Les équipes de secours ont déblayé près de 80% des décombres à l'aide de machines lourdes, les autorités s'attendant à récupérer tous les corps restants avant la fin de la journée. Les victimes étaient principalement des adolescents qui s'étaient rassemblés pour la prière d'Asr lorsque la structure a cédé. «Nous travaillons jour et nuit pour déblayer les décombres et trouver des survivants, mais l'ampleur de cette tragédie est accablante,» a déclaré un coordinateur de secours local souhaitant rester anonyme.

Défaillances de sécurité de construction révélées

L'enquête préliminaire indique que l'effondrement résultait de travaux de construction non autorisés aux étages supérieurs qui dépassaient la capacité structurelle du bâtiment. Selon les autorités indonésiennes, l'école ne disposait pas des permis de construction appropriés pour les rénovations. «Cette école n'avait pas d'autorisation pour les rénovations. Cela arrive souvent en Indonésie où les codes du bâtiment sont souvent ignorés lors des agrandissements,» a expliqué Mustafa Marghadi, un correspondant en Indonésie.

L'incident a mis en lumière des problèmes systémiques dans les réglementations de sécurité des bâtiments en Indonésie. Les données du ministère des Affaires religieuses montrent que sur environ 42 000 bâtiments d'écoles islamiques à travers le pays, seulement environ 50 disposent des permis de construction appropriés, selon des rapports médiatiques locaux citant le ministre des Travaux publics.

Réponse gouvernementale et réformes de sécurité

En réponse à la tragédie, le gouvernement indonésien a annoncé des plans pour établir des normes de construction pour les internats islamiques (pesantren). Le porte-parole du ministère des Affaires religieuses, Thobib Al Asyhar, a déclaré que «les normes seront développées par le biais de discussions avec des érudits islamiques, des religieux et d'autres parties prenantes des pesantren» comme rapporté par Antara News.

Le ministère prévoit de collaborer avec le ministère des Travaux publics et d'autres agences pour accroître la sensibilisation aux procédures de construction appropriées et garantir que les futurs bâtiments respectent les normes de sécurité. Cette initiative vise à prévenir des incidents similaires et à rassurer les parents sur la sécurité des internats islamiques, qui jouent un rôle vital dans le système éducatif indonésien.

Implications plus larges pour la sécurité des bâtiments

La tragédie souligne les défis continus de l'Indonésie en matière d'application de la sécurité des bâtiments. Une étude de 2023 a montré que 60% des bâtiments en Indonésie ne résistent pas aux tremblements de terre modérés, ce qui souligne des vulnérabilités structurelles généralisées. Les réformes réglementaires récentes via le Système de gestion de la sécurité de la construction (SMKK) introduit par le Règlement gouvernemental 14/2021 tentent de résoudre ces problèmes en rendant obligatoires les protocoles de sécurité pour toutes les phases des projets de construction.

Cependant, l'application reste incohérente, en particulier dans les zones rurales et pour les institutions religieuses. «Les autorités sont confrontées à un équilibre délicat entre tenir les dirigeants religieux responsables et maintenir la stabilité sociale,» a noté Marghadi, soulignant la sensibilité de poursuivre des figures religieuses respectées dans la société majoritairement musulmane de l'Indonésie.

Le ministère des Affaires religieuses a promis des contrôles de sécurité pour toutes les écoles islamiques à travers le pays, mais les experts avertissent que cela ne résout qu'une partie d'un problème systémique plus large qui nécessite une réforme réglementaire complète et une application cohérente.

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