Un homme politique d'extrême droite accusé de graves allegations
Les procureurs roumains ont officiellement inculpé l'ancien candidat présidentiel Călin Georgescu pour tentative de renversement du gouvernement par un coup d'État violent. L'homme politique d'extrême droite, qui avait surpris en remportant le premier tour des élections présidentielles de 2024 avant leur annulation, aurait planifié d'inciter à la violence massive lors de manifestations contre sa disqualification électorale.
Allégations d'ingérence russe
L'affaire révèle des préoccupations plus profondes concernant l'ingérence étrangère dans la politique roumaine. Selon le procureur général Florenta, "La Russie a employé l'intelligence artificielle et des trolls internet pour attiser le trouble en Roumanie via une campagne de désinformation sophistiquée soutenant Georgescu". L'opération ciblait spécifiquement les groupes mécontents de la société roumaine, créant des chambres d'écho en ligne où des affirmations non fondées se propageaient rapidement.
Armes et preuves
Les autorités ont intercepté un groupe d'hommes armés se rendant à Bucarest la veille des manifestations prévues. Leurs véhicules contenaient des haches, des couteaux, des explosifs et du spray au poivre. Les procureurs affirment qu'il s'agissait d'un groupe de milice organisé par le riche partisan de Georgescu Horatiu Potra, qui s'est depuis enfui en Russie et est poursuivi par contumace.
Contexte politique
Le succès électoral surprenant de Georgescu en novembre 2024, où il a obtenu 23% des voix, a été suivi d'allégations de manipulation des médias sociaux soutenue par la Russie. La Cour constitutionnelle a ensuite annulé les résultats des élections et programmé de nouvelles élections pour 2025, desquelles Georgescu a été exclu.
Le président Nicușor Dan, élu en mai 2025, a décrit l'enquête comme "une preuve cohérente des opérations systématiques de désinformation russe en Roumanie et de leur influence substantielle sur les élections présidentielles de l'année dernière". Il a souligné que cela représentait "une question de sécurité nationale" et a appelé à une enquête médiatique plus approfondie sur les preuves divulguées publiquement.
Dix-huit suspects sont déjà en détention, tandis que Potra et deux autres sont toujours en fuite. Georgescu, déjà sous surveillance renforcée pour des accusations antérieures, a nié toute implication dans des campagnes de désinformation et n'a pas encore répondu aux nouvelles accusations.