Accord de cessez-le-feu historique après deux ans de conflit
Après près de deux ans de guerre dévastatrice qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes, un accord de cessez-le-feu historique entre Israël et le Hamas est officiellement entré en vigueur à 12h00 heure locale (11h00 heure française) le 10 octobre 2025. Cette percée fait suite à des négociations intensives médiatisées par les États-Unis et représente le développement diplomatique le plus important depuis le début du conflit avec l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
L'armée israélienne a confirmé la mise en œuvre et a déclaré : 'Depuis 12h00, nos troupes se sont positionnées sur les lignes de déploiement mises à jour, conformément aux grandes lignes du cessez-le-feu et à l'accord sur le retour des otages.' Cela marque le début d'un retrait progressif des troupes israéliennes de certaines parties de la bande de Gaza.
Netanyahu déclare la victoire et remercie Trump
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est adressé à la nation dans un discours diffusé mondialement et a qualifié ces développements de victoire pour Israël. 'Ce retrait et la libération de tous les otages n'étaient pas possibles auparavant, car le Hamas n'avait le couteau sous la gorge que maintenant,' a déclaré Netanyahu, faisant référence à la pression militaire qui a précédé l'accord.
Le dirigeant israélien a exprimé sa gratitude au personnel militaire 'qui a protégé notre pays' et a spécifiquement remercié l'ancien président américain Donald Trump pour son rôle de leadership. 'Le président Trump a fait preuve de leadership et a montré sa grandeur,' a déclaré Netanyahu, qui a également reconnu les négociateurs américains Steve Witkoff et Jared Kushner pour leurs contributions à la percée diplomatique.
Libération des otages et présence militaire continue
Selon les termes de l'accord, le Hamas devrait libérer tous les otages israéliens restants dans les 72 heures. Environ vingt otages seraient encore en vie, bien que les chiffres exacts et le calendrier des libérations restent incertains. Netanyahu a confirmé que les otages israéliens encore détenus par le Hamas reviendront dans les prochains jours.
Malgré le cessez-le-feu, les troupes israéliennes maintiendront une présence à Gaza. Netanyahu a souligné que les troupes ne seront pas complètement retirées, même dans la deuxième phase de l'accord, pour maintenir la pression sur le Hamas afin qu'il se désarme. Actuellement, les troupes israéliennes restent déployées sur 53 pour cent du territoire palestinien, bien que des retraits supplémentaires soient prévus pour les phases ultérieures.
Retour massif des Palestiniens déplacés
Immédiatement après l'annonce du cessez-le-feu, un mouvement massif de Palestiniens a commencé à retourner dans leurs maisons dans le nord de Gaza. Des images montrent de longues files de personnes voyageant le long de la route côtière des régions du sud vers la ville de Gaza. La route côtière, qui avait été fermée par les troupes israéliennes plus tôt ce mois-ci, est maintenant rouverte, facilitant le retour des familles déplacées.
Les organisations humanitaires se préparent à entrer à Gaza avec des fournitures d'aide. Israël devrait initialement autoriser 400 à 600 camions de marchandises humanitaires à entrer dans la région, répondant aux besoins urgents en nourriture, médicaments et autres fournitures essentielles.
Questions en suspens et défis futurs
Malgré le cessez-le-feu, des désaccords substantiels persistent entre Israël et le Hamas. Israël continue d'exiger le désarmement complet du Hamas, ce que le mouvement a rejeté. La gouvernance future de la bande de Gaza reste également non résolue, les deux parties n'ayant pas encore trouvé de consensus sur les arrangements d'après-guerre.
Le cessez-le-feu fait suite à des tentatives antérieures infructueuses, dont une en janvier 2025 qui s'est effondrée en mars. L'accord actuel représente un épuisement mutuel après des années de guerre brutale qui a créé une grave crise humanitaire à Gaza, avec des systèmes de santé au bord de l'effondrement et une destruction généralisée des infrastructures.
Alors que les Palestiniens commencent le processus difficile de retour chez eux et de reconstruction de leur vie, les observateurs internationaux soulignent que des efforts diplomatiques continus seront nécessaires pour s'attaquer aux problèmes sous-jacents qui alimentent le conflit depuis des décennies.