
Attaque meurtrière contre un navire commercial
Deux membres d'équipage ont été tués lors d'une attaque de rebelles Houthi contre le cargo battant pavillon libérien Eternity C en mer Rouge. L'assaut s'est produit près de la ville portuaire yéménite de Hodeida alors que le navire était en route vers le canal de Suez.
Escalade du conflit maritime
Selon la délégation libérienne à l'Organisation maritime internationale, l'attaque a commencé hier soir avec plusieurs petites embarcations tirant sur le navire grec. Les premiers rapports faisaient état de deux blessés et deux disparus. Ces décès sont les premiers depuis juin 2024, portant le bilan total à six morts depuis l'intensification des opérations Houthi suite au conflit de Gaza.
Modèle d'attaques
Cet incident fait suite à l'attaque de dimanche contre le Magic Seas, qui a subi des heures de tirs de drones, de grenades et d'armes légères. Bien que ses 22 membres d'équipage aient évacué à temps, les Houthis affirment que le navire a coulé - une déclaration non confirmée par les autorités internationales. Depuis novembre 2023, les combattants Houthi ont ciblé plus de 100 navires commerciaux dans ce qu'ils décrivent comme de la solidarité avec les Palestiniens pendant le conflit de Gaza.
Contexte géopolitique
La crise en mer Rouge a commencé en octobre 2023 lorsque des milices Houthi soutenues par l'Iran ont lancé des attaques contre les routes maritimes suite à la guerre Israël-Gaza. Contrôlant une partie importante de la côte yéménite, le groupe perturbe les routes commerciales mondiales via le détroit de Bab al-Mandab - un passage maritime crucial entre l'Asie et l'Europe.
Réponse internationale
En janvier 2024, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la résolution 2722 condamnant les attaques et affirmant les droits de navigation. L'opération Prosperity Guardian dirigée par les États-Unis a été créée pour protéger le transport maritime, avec des frappes de représailles contre les positions Houthi. Le conflit a contraint des centaines de navires à détourner par le cap de Bonne-Espérance, augmentant les temps de transit de 7 à 14 jours et perturbant gravement les chaînes d'approvisionnement mondiales.