
Les assureurs révisent leurs tarifs après la flambée de sinistres
Les primes d'assurance augmentent fortement à l'échelle mondiale en raison des catastrophes climatiques. Swiss Re prévoit que les pertes assurées pourraient atteindre 145 milliards de dollars en 2025 - une hausse de 6% par rapport à 2024. Cette tendance alarmante force les assureurs à réévaluer leurs modèles de risque et leurs structures tarifaires.
L'impact accéléré du changement climatique
La fréquence et l'intensité des catastrophes météorologiques ont augmenté en raison du dérèglement climatique. Selon l'Organisation météorologique mondiale, les phénomènes extrêmes sont devenus plus destructeurs, les « périls primaires » comme les ouragans et les séismes représentant les risques financiers les plus importants. L'année la plus coûteuse reste 2017, lorsque les ouragans Harvey, Irma et Maria ont causé d'énormes dégâts.
« Les effets du changement climatique aggravent les pertes », confirme Jérôme Haegeli, économiste en chef de Swiss Re. « Une collaboration étroite entre secteurs public et privé est essentielle pour une protection efficace. »
Conséquences régionales et adaptations
Les récentes vagues de chaleur en Inde et au Pakistan ont atteint 49°C - soit 5°C au-dessus des moyennes saisonnières. Ces extrêmes précoces ont provoqué des pannes de courant et des crises sanitaires, démontrant comment des événements autrefois rares deviennent courants.
Les assureurs réagissent en :
- Augmentant les primes de 15 à 40% dans les zones à risque
- Réduisant la couverture dans les régions côtières vulnérables
- Implémentant des modèles tarifaires adaptés au climat
- Développant des assurances paramétriques pour des indemnisations plus rapides
Implications pour particuliers et entreprises
Les propriétaires dans les zones à risque subissent des hausses de primes jusqu'à 25%, tandis que les entreprises connaissent des augmentations encore plus importantes. Les National Centers for Environmental Information rapportent que les catastrophes milliardaires surviennent désormais en moyenne tous les 18 jours, contre 82 jours dans les années 1980.
Les experts recommandent aux assurés :
- De réviser annuellement les plafonds de couverture
- De renforcer préventivement leurs habitations
- D'envisager des franchises plus élevées pour réduire les primes
- D'explorer les options d'assurance inondation soutenues par l'État
Perspectives futures
Alors que les modèles climatiques prévoient des phénomènes plus intenses, les assureurs avertissent que les primes continueront d'augmenter. Le déficit de protection (pertes non assurées) dépasse désormais 60% mondialement, exposant gouvernements et particuliers. Les professionnels appellent à investir dans des infrastructures résilientes et des normes de construction révisées.